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que-là, la Prusse conservait l’usage de tous les droits de surveillance dont j’ai parlé plus haut.

Mon désir était de paraître juste à cette dernière date. Mais au moment de mettre sous presse, il fut constaté que le manuscrit ne formerait pas moins de deux volumes, et nous jugeâmes, M. Vagner et moi, que, pour l’agrément du public comme dans notre propre intérêt, il valait mieux le ramener aux proportions d’un seul. De là un travail de réduction qui a pris tout le temps des vacances et qui, joint aux lenteurs inévitables de l’impression, a causé le retard que je regrette.

Mais, pour tout le reste, le livre y a gagné. Il y a gagné par tout ce qui en a été retranché d’inutile, par tout ce qui y a été abrégé de trop long. Écrit au jour le jour et pour ainsi dire sous la dictée des événements, ce journal était, dans sa forme primitive, surchargé de détails qui, sur le moment même, avaient leur importance et leur intérêt et qui, à la distance de deux ou