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à Nancy, aucun éditeur pour s’en charger.

Restait à prendre le parti de le faire imprimer et paraître ailleurs. J’y ai pensé en effet. Mais, à Paris, aucun libraire ne voulut entreprendre une publication d’intérêt local, qui semblait ne s’adresser qu’à la province pour laquelle elle était faite, et qui de plus, comme on me l’a fait remarquer, pourrait se trouver arrêtée sur le marché lorrain par une interdiction de vente qui aurait entraîné la perte de presque tous les frais. Ces craintes étaient peut-être sans fondement, ou au moins fort exagérées ; mais, devant le refus de concours dont elles étaient accompagnées, j’ai dû m’abstenir et me résigner à attendre le moment où la libération du territoire viendrait faire disparaître toute objection tirée de la présence des Prussiens parmi nous. Ce qui me forçait à ajourner tout projet de publication non-seulement jusqu’au 1er août 1873, époque assignée pour l’évacuation de Nancy par les troupes allemandes, mais jusqu’à leur départ de Verdun, au 15 septembre. Car jus-