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jeudi 25, vendredi 26 août. — 1870.

comme il procédait par la science seule, et abstraction faite de l’élément moral et religieux, il n’a fait rien qui vaille, et, à la fin de son administration, qui a duré trop longtemps, nombre de lycées étaient devenus d’affreuses pétaudières, où il fallait l’intervention du soldat pour rétablir l’autorité des maîtres aux abois. Peut-être, pouvait-il encore en sortir quelques géographes, mais des hommes tels que notre société en réclame, tels qu’il en faut à une armée qui veut vaincre, c’est-à-dire des hommes capables tour à tour d’obéir ou de commander, ce n’est pas là qu’ils se forment, et il y a longtemps que notre système d’éducation ne sait plus nous en fournir. Or, c’est de tels hommes dont le pays a le plus besoin, et dont il faut surtout songer à le pourvoir. Après quoi, les géographes pousseront d’eux-mêmes ; il nous en viendra tant que nous voudrons. »


JEUDI 25, VENDREDI 26 AOÛT.

La saint Louis. — Les invasions d’autrefois. — Injustice du soulèvement de l’opinion contre Nancy. — Sortie contre les Arcadiens, contre la presse légère.

25 août. — C’est aujourd’hui la saint Louis. Pendant près de deux siècles cette fête a été une solennité dynastique et nationale ; la France la célébrait tous les ans avec amour, sous ces longs règnes de la Maison de Bourbon que les révolutions n’abrégeaient pas encore et qui, quoi qu’on puisse en dire,