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neuf ; le cocher et le petit laquais auront des livrées neuves. Madame de Sévigné n’avait qu’à se souvenir, pour aviser aux nécessités de toilette qu’exigeait une présentation à la cour. Les joailliers, les lingères, les couturières, les cordonniers, tous les marchands qui concourent à l’œuvre compliquée du costume féminin et masculin, sont mandés à la fois pour exécuter en toute hâte les habits de cour, pour la mère et ses deux enfants. Depuis près de douze ans que madame de Sévigné était veuve, elle avait affecté la plus grande simplicité dans sa manière de se vêtir, mais elle n’avait pas perdu le sentiment et le goût de l’élégance. Ce fut donc elle qui prit plaisir à diriger et à inspirer les ouvriers et les ouvrières, qui travaillèrent aux riches habillements que son fils et sa fille devaient porter à Versailles.


C’était le commencement des splendeurs du règne de