compositions. Ce succès avait suscité des jalousies parmi les rangs des bons élèves. Et comme il lui échappait quelquefois une ironie méprisante à l’adresse des cancres, il n’y avait pas moins d’animosité contre lui aux autres degrés de la classe.
Les choses commencèrent par des taquineries assez innocentes lorsque Silbermann se mettait à pérorer et à gesticuler. Silbermann aggrava ces taquineries et les fit persister par sa façon de tenir tête et sa manie « d’avoir le dernier » ; elles furent un peu encouragées aussi par l’insouciance de la plupart de nos professeurs qui, malgré ses bonnes places, n’aimaient pas Silbermann. On s’en aperçut bien le jour où l’un d’eux, irrité de le voir venir trop souvent près de sa chaire, le renvoya avec une phrase brusque et cinglante que tout le monde entendit.
Bientôt, pendant les récréations, ce fut un amusement courant d’entourer Sil-