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chacune de ces belles images s’ajustait à une trame horrible. Ah ! je me souciais peu que ce qu’ils ourdissaient maintenant eût pour conséquence de sauver le père de Silbermann ! Dans le soudain bouleversement de mes notions morales je ne pensais plus à cet événement.

Bien mieux, au lendemain de cette scène, espérant de toute mon âme que mon père ne céderait pas aux pressions exercées sur lui, je souhaitai que la preuve m’en fût donnée par la mise en accusation de l’antiquaire. « Sa culpabilité ne fait point de doute », avait affirmé mon père. Et je tremblais qu’il ne se prononçât contrairement à cette conviction.

Quelques jours plus tard, ma mère, me prenant à part avec une mine mystérieuse et complice, me dit que puisque je m’intéressais au père de mon ancien camarade, je pouvais être rassuré sur son sort : les conclusions de l’instruction lui étaient