ou dans les hôtels du Faubourg ?…… Ils sont rapaces aussi ?… Est-ce que tout homme qui travaille ne cherche pas à gagner de l’argent ?… Ils sont voleurs ?… Ah ! mon ami, si tu connaissais les louches brocantages que les plus beaux noms de France viennent proposer à mon père, tu conviendrais que notre façon de nous enrichir dans les affaires est bien honnête ? Si tu avais entendu, comme moi, la scène qui a eu lieu un jour, chez nous, entre le duc de Norrois et mon père, tu serais éclairé. Norrois, dans je ne sais quel marché, avait volé mon père, mais là, volé, ce qui s’appelle voler. Mon père l’avait découvert. De la pièce voisine je l’entendais qui criait : « Comment ! Vous avez fait cela ? » Ah ! il ne lui donnait plus du Monsieur le duc !… Et l’autre, la voix suppliante : « Du calme, mon bon Silbermann, du calme… je réparerai tout… vous serez indemnisé… je vous en donne ma parole. » Le lendemain, la duchesse de Norrois
Page:Lacretelle Silbermann.djvu/160
Cette page a été validée par deux contributeurs.