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tué que quatre pendant la saison, et pourtant il a tout le temps des prix au Tir aux pigeons.

Je n’avais jamais tenu un fusil. Chasser ne m’attirait nullement. Je connaissais un peu l’oncle de Philippe. C’était un homme d’une trentaine d’années, bien découplé, à grosses moustaches rousses, dont la poignée de main était brutale.

Philippe s’interrompit et me demanda distraitement :

— Et toi ? Tu es rentré hier ?… Tu as passé de bonnes vacances ?

— Oh ! dis-je, j’adore Aiguesbelles. Chaque année je m’y plais davantage.

— Eh ! bien, moi aussi, jamais je ne me suis autant amusé que pendant ces deux mois surtout à Arcachon.

Il reprit son récit. Il me rapporta l’incident d’une barque échouée, me décrivit des régates à voile auxquelles il avait pris part. Il parlait sans s’occuper de moi et sur un ton fanfaron. J’eus le souvenir