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l’aristocratie, laquelle en raison de son oisiveté a besoin de notre richesse, bien plus que dans le peuple, qui ignore tout de cette prétendue guerre traditionnelle, que l’on crie le plus fort « Mort aux Juifs ».

« Il y a, il est vrai, le cas d’un Montclar, mais de tels cas sont l’exception. Ils se produisent lorsque l’hérédité d’un lointain ancêtre noble — chef de bandes qui vivait d’aventures — se réveille tout à coup et veut s’exercer dans un temps qui n’est plus celui des croisades et des grandes rapines. Nés violents et durs, méprisant la pensée, répugnant à tout métier, ceux-là se jettent dans toutes les querelles, si déloyales, si funestes qu’elles soient, et finalement, désœuvrés dans notre civilisation, ils vont se faire tuer en Afrique.

« Comment justifiez-vous votre aversion pour le Juif ? Par les traits affreux que la légende lui attribue ?… Ils sont tous absurdes. Sa ladrerie, par exemple ?… Tiens,