Page:Lacretelle Silbermann.djvu/124

Cette page a été validée par deux contributeurs.

toutes choses des pressentiments funestes.

Ainsi, un jour, au lycée, je vis Robin dire quelques mots à Montclar. Puis celui-ci s’approcha de Silbermann et lui cria en ricanant :

— Eh ! bien, Juif, il paraît qu’on a pris ton père la main dans le sac ?

Silbermann blêmit et ne répondit rien.

Aussitôt, d’après cette scène, je conjecturai tout un complot ourdi par les ennemis de Silbermann, je vis un désastre inouï fondant sur lui...

Hélas ! cette fois-ci le pressentiment était juste. Quelques jours plus tard, Montclar, Robin et les autres élèves de Saint-Xavier, arrivant au lycée le matin, annoncèrent, montrant un journal, qu’une plainte avait été déposée contre le père de Silbermann.