ou se débattant au fond d’un précipice ; alors je me jetais à l’eau ou m’élançais dans l’espace afin de le sauver. Et le matin, je m’éveillais dans un tel trouble que, pareil à l’ami de la fable, je courais l’attendre à la porte de sa demeure.
Cette visible agitation inquiéta ma mère. Elle m’interrogea. Je répondis de façon confuse, mêlant à mes explications le nom de Silbermann, et je vis qu’elle fronçait les sourcils. Elle avait appris que je m’étais brouillé avec Philippe Robin à ce sujet et m’en avait vivement blâmé.
Bientôt, l’exigence de Silbermann qui me retenait auprès de lui sans souci de mes devoirs de famille apporta quelque irrégularité dans mes habitudes et me valut les remontrances de mon père. Souvent je me sentais observé par lui comme si une grave accusion pesait sur moi. Mais, si je continuais à les chérir tous deux, ni ma mère, par ses bons enseignements, ni mon père, par ses justes sentences,