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plus d’autre rêve que de se consacrer à sa transmission. Il voulut à tout prix la rendre saisissante à ceux qui ne la connaissaient pas; afin qu’à force de l’admirer, ils en vinssent à l’aimer, et qu’en l’aimant ils fussent sauvés. Il se renferma donc alors dans l’étude, le silence et la solitude, avec la pensée d’écrire un livre sur l’état de l’Église et du monde au XIXe siècle. « Pour sa « parole, il la préparait à une œuvre unique« ment consacrée à la jeunesse, dans le genre « apologétique, c’est-à-dire dans cette forme « où l’on rassemble les beautés, les grandeurs, « l’histoire et la polémique religieuses afin « d’agrandir le christianisme dans les esprits et « d’y engendrer la foi (1). » C’était Dieu qui lui donnait le pressentiment de sa destinée. Dieu encore se chargea de l’y conduire. Vers le même temps on vint proposer à l’abbé Lacordaire de donner des conférences aux élèves du collège Stanislas, à Paris. N’était-ce pas un appel de la Providence? Il le crut, et accepta. Le résultat dépassa les espérances. Bientôt il fallut construire des tribunes dans la chapelle; puis les élèves durent céder la place à une foule

(1) Correspondance.