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LA TERRE PATERNELLE

conclusion.


Nous remettrons à un autre jour le récit des aventures de Charles, qui occupèrent les jours qui suivirent son arrivée, et que le père Danis ne manqua point de corroborer, et même de commenter, comme s’il y eût pris une part active.

Charles, habitué au grand air des lacs et des forêts, étouffait dans l’étroit réduit qu’habitait sa famille. Il songea donc à s’établir à la campagne. Une occasion se présenta bientôt d’elle-même. Le nouveau propriétaire de la terre de Chauvin paya à son tour le tribut à la nature. La terre, mise en vente, fut achetée par Charles ; et cette famille, après quinze ans d’exil et de malheurs, rentra enfin en possession du patrimoine de ses ancêtres.

Quand le père Danis vit s’éloigner ses bons voisins, ce fut à son tour à verser des larmes. Charles en fut touché, et, ayant appris que ce brave homme avait secouru sa famille dans sa détresse, il trouva place dans la ferme pour lui et pour sa vieille Marianne.