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LA TERRE PATERNELLE

— Ah ! c’est bien, mon garçon, tu es un bon fils ; viens-ci que je t’embrasse.

Et le père Danis serra Charles contre son cœur.

— Allons, mon garçon, tu es bien fatigué, repose-toi un peu et prends quelque chose.

— Merci, Monsieur, j’ai hâte de revoir mon père.

— Hé bien ! mon garçon, je m’en vas t’y mener ; mais va doucement, parce que ça va leur faire un coup, surtout à ta pauvre mère. Mais laisse-moi faire ; j’entrerai le premier et j’arrangerai la chose. Allons, Marianne, donne-moi mes béquilles.

Et tous deux sortirent.

Ah ça ! mon garçon, ne va pas trop vite, je ne pourrai te suivre. Il y a eu un temps où je t’aurais battu le chemin, mais à présent, je n’ai plus de jambes.

En parlant ainsi, ils arrivaient à la demeure de Chauvin. Le père Danis ouvrit sans frapper, et, entrant le premier :