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LA TERRE PATERNELLE.

faire cette démarche. Il fut ensuite convenu que l’acte en serait passé le surlendemain, et tous trois employèrent le temps qui restait jusque-là à en débattre les conditions.

Le jour arrivé, le père, la mère et leur garçon se préparèrent à se rendre chez le notaire. Comme c’était une affaire qui intéressait toute la famille, Marguerite fut invitée à les accompagner ; on invita même, suivant l’usage, quelques parents et quelques voisins, amis intimes de la famille, et tous ensemble se dirigèrent vers la demeure du notaire. Au moment du départ, on fut indécis si l’on irait chez l’ancien ou le nouveau notaire ; mais, les avis étant pris, la majorité décida que l’on donnerait la préférence au nouveau, parce qu’il s’était fait annoncer comme un bon notaire, et qu’il faisait les actes à meilleur marché que l’ancien. Un quart d’heure après, on arrivait chez le nouveau praticien. M. Dunoir était en ce moment à sa fenêtre, lorsqu’il vit plusieurs voitures s’arrêter devant sa porte, et une dizaine de personnes en descendre :

— Bon ! dit-il, mes annonces font effet ; voilà déjà des pratiques.