tesse, qu’il accoutumeroit la modestie même à l’éloge. Enfin, si j’avois un frère, je désirerois qu’il fût tel que M. de Valmont se montre ici. Peut-être beaucoup de femmes lui désireroient une galanterie plus marquée ; & j’avoue que je lui sais un gré infini d’avoir su me juger assez bien pour ne pas me confondre avec elles.
Ce portrait diffère beaucoup de celui que vous me faites ; &, malgré cela, tous deux peuvent être ressemblans en fixant les époques. Lui-même convient d’avoir eu beaucoup de torts, & on lui en aura bien aussi prêté quelques-uns. Mais j’ai rencontré peu d’hommes qui parlassent des femmes honnêtes avec plus de respect, je dirois presque d'enthousiasme. Vous m’apprenez qu’au moins sur cet objet il ne trompe pas. Sa conduite avec Mde de Merteuil en est une preuve. Il nous en parle beaucoup ; & c’est toujours avec tant d’éloges & l’air d’un attachement