parlé dans la soirée. Nous souperons demain chez elle.
J’ai encore entendu, après souper, un homme que je suis sûre qui parloit de moi, & qui disoit à un autre : « Il faut laisser mûrir cela, nous verrons cet hiver. » C’est peut-être celui-là qui doit m’épouser ; mais alors ce ne seroit donc que dans quatre mois ! Je voudrois bien savoir ce qui en est.
Voilà Joséphine, & elle me dit qu’elle est pressée. Je veux pourtant te raconter encore une de mes gaucheries. Oh ! je crois que cette dame a raison !
Après le souper on s’est mis à jouer. Je me suis placée auprès de Maman ; je ne sais pas comment cela s’est fait, mais je me suis endormie presque tout de suite. Un grand éclat de rire m’a réveillée. Je ne sais si l’on rioit de moi, mais je le crois. Maman m’a permis de me retirer, & elle m’a fait grand plaisir. Figure-toi qu’il étoit onze heures passées. Adieu, ma chère Sophie ; aime toujours bien ta