que tout ce qui est imprimé est le fruit d’un travail, croira voir dans quelques autres la manière peinée d’un Auteur qui se montre derrière le personnage qu’il fait parler.
Enfin, on dira peut-être assez généralement, que chaque chose ne vaut qu’à sa place ; & que si d’ordinaire le style trop châtié des Auteurs ôterait en effet de la grâce aux Lettres de société, les négligences de celles-ci deviennent de véritables fautes & les rendent insupportables, quand on les livre à l’impression.
J’avoue avec sincérité que tous ces reproches peuvent être fondés : je crois aussi qu’il me serait possible d’y répondre, & même sans excéder la longueur d’une Préface. Mais on doit sentir que pour qu’il fût nécessaire de répondre à tout, il faudroit que l’Ouvrage ne pût répondre à rien ; & que si j’en avois jugé ainsi, j’aurois supprimé à la fois la Préface & le Livre.