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CHAPITRE VI

DE L’ÂGE VIRIL

La puberté se trouvant, suivant nos principes, plus retardés, dans l’état de nature, que chez les peuples civilisés[1], l’intervalle qui la sépare de l’âge viril est moins long. Celuy-cy commence au moment où le corps a pris son entier accroissement, et finit, pour les femmes, au temps où elles deviennent stériles[2]. Cet âge est proprement celuy de la génération, et, c’est alors que se rapportent les soins de la maternité décrits cy-dessus au chapitre de l’enfance. Nous ne voyons pas qu’il apporte aucun autre changement dans la vie uniforme de la femme naturelle ; mais elle est parvenüe à son point de perfection ; elle ne peut plus que déchoir. Avant qu’elle commence à ressentir l’abandon de la nature, arrêtons-nous un moment à la considérer. Nous observerons

  1. Voir le commencement du chapitre précédent.
    Note de Ch. de L.
  2. Nous faisons toujours abstraction des exceptions. Voir ci-dessus la note, page 31.
    Note de Ch. de L.