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Est-ce que la morale s’est relevée ; non, c’est que l’énergie du mal a baissé. — Et la niaiserie a pris la place de l’esprit.

La fouterie et la gloire de la fouterie étaient-elles plus immorales que cette manière moderne d’adorer et de mêler le saint au profane ?

On se donnait alors beaucoup de mal pour ce qu’on avouait être une bagatelle, et on ne se damnait pas plus qu’aujourd’hui.

Mais on se damnait moins bêtement, on ne se pipait pas.

George Sand.

Ordure et gérémiades[1].

  1. La femme Sand est le Prud’homme de l’immoralité. Elle a toujours été moraliste. Seulement elle faisait autrefois de la contre-morale. Aussi elle n’a jamais été artiste. Elle a le fameux style coulant, cher aux bourgeois.

    Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde. Elle a, dans les idées morales, la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les filles entretenues. Ce qu’elle a dit de sa mère ; ce qu’elle dit de la poésie. Son amour pour les ouvriers.

    Georges Sand est une de ces vieilles ingénues qui ne veulent jamais quitter les planches.

    Voir la préface de Mlle La Quintinie, où elle prétend que les vrais chrétiens ne croient pas à l’enfer. La Sand est pour le Dieu des bonnes gens, le dieu des concierges et des domestiques filous.

    Elle a de bonnes raisons pour vouloir supprimer l’enfer.

    Ch. Baudelaire. Mon cœur mis à nu (XXII), publié par Crépet, p. 101.