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La première vérité qu’il faut enseigner « c’est l’allaitement maternel. »

Les GOUTTES DE LAIT qui ne se font pas un devoir de convaincre les mères de la double nécessité au point de vue de l’enfant et à leur point de vue, de donner à l’enfant la nourriture, préparée longtemps à l’avance par la nature, ignorent le premier article du programme à suivre.

Le lait de la mère appartient à son enfant, et le grave problème de la mortalité infantile ne sera peut-être jamais résolu complètement, si cette vérité, que l’on trouve au berceau du genre humain, ne redevient pas comme autrefois, gravée dans le cœur de toutes les mères. Ce n’est que lorsqu’il y a impossibilité absolue de pratiquer l’allaitement maternel qu’on aura recours au lait de commerce.

Le nombre des troubles des voix digestives est considérablement réduit par la mise en pratique rigoureuse de toutes les règles alimentaires des nouveaux nés. Et puis lorsque les troubles surviennent, la maladie est prise à point et enrayée promptement dans sa marche.

Le plus souvent nous avons affaire à de véritables dyspepsies intestinales, et la disparition de l’erreur qui en est la cause, suffit à rétablir l’ordre. Mais quelquefois, nous avons de véritable choléra infantile, dont la marche est si promptement mortelle et

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