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leux résultats de la GOUTTE DE LAIT, nous les devons à l’éducation qu’on y vulgarise, plus qu’au lait qu’on y distribue.

De toutes les méthodes de Puériculture populaire, la plus pratique est celle qui se fait par l’intermédiaire de la GOUTTE DE LAIT ; par les médecins de service et par les gardes-malades compétentes, répétant dans leurs visites à domicile, les instructions déjà reçues. Les gardes-malades d’enfants, ou les véritables « bonnes », voilà une création nouvelle à faire.

L’ignorance, voilà l’ennemi.

Elle est partout, à tous les échelons de la société.

Les lois de l’alimentation infantile sont absolument ignorées ; les notions les plus fausses continuent à exister à ce sujet, elles ont cours même parmi un grand nombre de médecins, et des efforts considérables sont nécessaires pour vulgariser les notions vraies et saines.

Nous devons comprendre qu’une direction compétente s’impose, qu’un enseignement uniforme est nécessaire, et que les bons résultats seront en relation de sa mise en pratique.

La mortalité excessive des quartiers pauvres s’explique plus par l’ignorance que par les mauvaises conditions hygiéniques, qui constituent le milieu de l’enfant.

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