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LIVRE XIII.

Qu’enchaînaient sur les flots ses chants fascinateurs,
L’oiseau plaintif devient la proie
De la froide vipère aux regards aimantés ;
Contre les moucherons l’araignée a sa soie
Qu’elle tisse en fils argentés.....

Hélas ! je sais une inhumaine
Pareille à ces monstres affreux :
Elle a la voix de la syrène,
De la vipère elle a les yeux ;
Elle a sa toile toujours prête,
Ainsi que l’insecte des bois.....
Fuyez, fuyez de la coquette
Les yeux, les filets et la voix.




XX



LE LAIT DE LA BREBIS.



« Mon lait, dit la brebis, hier était si doux !
S’il est aigre aujourd’hui, c’est qu’il a, voyez-vous,
Subi des éléments le contact délétère. »

De même le malheur aigrit le caractère,