mer, qui venait battre jusque sur la vitre épaisse de leur étroite fenêtre.
Un cri simultané leur échappa : elles venaient de comprendre ce qui était arrivé. Le sous-marin était seul dans son sinistre voyage.
— « Si nous avions ouvert cette porte, nous étions perdues, » cria Jeanne, en s’assurant que la porte était bien verrouillée et à l’épreuve de la poussée des flots.
— « Le Ciel nous a protégées ; si vous aviez ouvert la porte, Gaétane, nous étions perdues ; l’eau se serait engouffrée dans le sous-marin, et c’en était fait de nous. »
— « Il faut que nous remontions à la surface, » dit aussitôt Jeanne, « mais comment diriger le mécanisme, que nous ne connaissons ni l’une l’autre ! »…
Toutes deux se mirent courageusement à étudier la machine. Hélas ! la tâche fut longue, et dans l’état d’esprit où étaient les pauvres femmes, le temps leur paraissait plus long encore. Enfin, elles eurent la satisfaction de sentir le sous-marin se soulever en refoulant l’eau, et elles aperçurent le ciel. Elles couraient ainsi