liens. Elle regarda par un des hublots du sous-marin et put constater qu’en effet, le bateau était en marche.
— « Et qu’importe ! se dit-elle que nous soyons stationnaires ou en mouvement, puisque ceux que nous aimons sont avec nous. » Gaétane ne se rendait pas encore compte du malheur qui leur était arrivé.
Elle entendit Jeanne qui l’appelait de la chambre voisine : « Le bateau est en mouvement, Gaétane, saviez-vous que nous devions nous déplacer cette nuit ? »
— « Non, » répondit celle-ci, « est-il dans les habitudes des gens de Némoville de se déplacer ainsi à l’improviste ? »
— « Non, fit Jeanne et cela m’inquiète. Il me semble que quelque chose d’extraordinaire se passe. Hâtons-nous de nous lever et d’aller aux renseignements auprès de mon père. »
Elles se levèrent et se vêtirent. Au moment d’ouvrir la porte du couloir qui reliait les deux sous-marins, elles regardèrent instinctivement, par le hublot qui trouait la porte et avec horreur, elles virent au lieu de la ligne du couloir, qui était toujours éclairé à l’électricité, la