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NÉMOVILLE

Et tous deux se mirent à examiner la mer avec attention.

— « Serait-ce cette épave, là bas, qui cause les hurlements de Turko ? » dit Paul, en désignant une forme vague, qui flottait à quelque distance.

— « Allons voir, ajouta Roger, je prends toujours au sérieux les avertissements de Turko, car il m’a donné mille preuves de son flair », dit-il en s’adressant au curé.

On dirigea l’embarcation du côté de l’épave, et bientôt, on put constater que c’était un canot, qui s’en allait au gré des flots, sans direction.

— « Un canot vide, dit Paul, remorquons-le jusqu’à Némoville. »

Mais au moment où le canot de pêche rejoignait l’épave, on s’aperçut avec surprise qu’il n’était pas vide. Une femme était étendue au fond sans mouvement : elle semblait morte, mais en se penchant sur elle on vit qu’elle respirait encore.

On se hâta de transporter la naufragée à Némoville, et on accosta à la résidence de Marcelle, où le prêtre suggéra de laisser la malade.