Page:Lacerte - Némoville, 1917.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
NÉMOVILLE

Quelquefois, la ville entière montait à la surface de la mer, renouveler sa provision d’air ; et c’était un spectacle bien étrange que de voir surgir de l’eau cette île artificielle, qui pouvait se déplacer à volonté, changer de localité, s’approcher de la côte ou bien replonger au fond de l’Océan.

Ah ! ils étaient bien heureux les gens de Némoville !

La résidence du gouverneur était à l’une des extrémités de la ville ; les autres résidences se groupaient comme dans les rues d’une véritable ville.

L’abbé Bernard, accompagné de Paul et de Roger, fit la visite de sa nouvelle paroisse, et fut accueilli partout avec des démonstrations de la plus vive joie. Les mères lui tendaient leurs enfants, afin qu’il les bénit, les malades se sentaient soulagés par ses paroles de consolation et ses conseils de résignation.

Marcelle, la fille de M. Richard, pleura silencieusement en l’apercevant, car il devait, quelques heures plus tard, procéder aux funérailles de son père. Le prêtre lui parla doucement de la résignation à la volonté de Dieu.