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NÉMOVILLE.

pouvait pas les abandonner, et leur viendrait certainement en aide.

Deux jeunes gens, Roger de Ville et Paul Lamontagne, offrirent d’aller à la découverte. Ils voulaient atteindre le sommet d’une montagne, haute de sept ou huit cents pieds, qui se dressait majestueuse, à peu de distance. Du haut de cette montagne, on verrait la terre s’étendre à perte de vue, ou bien on apercevrait la mer l’entourant, hélas ! d’un cercle presque infranchissable pour les naufragés.

Roger et Paul partirent donc, vers les neuf heures, de l’avant-midi. Ils emportaient des provisions, deux couvertures de voyage, deux carabines, un câble solide et une lunette marine puissante. Il fut décidé qu’on laisserait Turko en campement ; mais lorsque le chien vit partir son maître, il fut impossible de le retenir. Au fond, Roger, n’était pas fâché de l’emmener, il n’aimait pas à être séparé longtemps du fidèle animal.

Les souhaits de bon voyage ne manquèrent pas aux excursionnistes, et on les suivit des yeux, aussi longtemps qu’on put les apercevoir.

Ce n’est pas mon intention de vous donner de longs et minutieux détails de cette excursion