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L’ANGE DE LA CAVERNE

exploiter seul ce terrain et je n’avais pas les moyens de m’engager de l’aide… Nous allons donc devenir mineurs, vous et moi, Mirville et… je crois… je n’en suis pas sûr, mais je crois qu’il y a beaucoup d’or sur cet emplacement de quelques arpents qui m’appartient. »

Yves ne revenait pas de sa surprise… Andréa propriétaire d’une mine d’or !

« À quelle distance sommes-nous de votre propriété, Andréa ? » demanda-t-il.

— « À environ deux jours. La maison est à deux étages et fort confortable… Sans doute, il y aura des réparations à y faire mais je les ferai… Il y a un vaste hangar qui servira d’abri à Vol-au-Vent et à notre « roulotte »… Vous verrez, vous verrez, Mirville !… Nous pourrons nous installer très confortablement pour le temps que nous serons sur ma propriété… Et nous y resterons jusqu’à ce que nous ayons épuisé tout l’or qui s’y trouve… Ensuite… eh ! bien, nous réaliserons tous les projets que nous aurons formés, car nous serons assez riches pour cela. »

Deux jours plus tard à neuf heures du matin, on arriva sur la propriété d’Andréa, qu’entourait une clôture en perches à peine équarries. Non loin de la maison il y avait, en effet, un vaste hangar, en arrière duquel coulait un petit rio. Il y avait aussi une cabane dans laquelle devaient être des instruments de mineurs, tels que pioches, pelles, pics etc. Le tout était à l’ordre ; rien n’avait été touché depuis qu’Andréa était parti.

Aux alentours de la propriété d’Andréa, on apercevait quelques fermes. Ces fermes étaient assez rapprochées pour ne pas se sentir complètement isolés ; mais assez éloignées pour ne pas avoir à craindre de visites importunes ou indiscrètes.

« Nous voici chez-nous, Mirville ! » dit joyeusement Andréa quand ils eurent mis le pied sur le terrain lui appartenant.

— « Quel bonheur ! » s’écria Yves.

— « Jusqu’à Vol-au-Vent et Tristan qui semblent comprendre qu’ils ont fini d’errer à l’aventure ! »