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L’ANGE DE LA CAVERNE

— « Monsieur Castello, mère. Il nous offre l’hospitalité chez lui ; n’est-ce pas très-gentil de sa part ? »

— « Vraiment, M. Castello ! » dit Mme  Lecour. « Mais… Je ne sais si nous devons… »

— « Madame, » répondit Castello, en s’inclinant, « deux hommes attendent, à l’entrée de cette caverne, pour vous transporter chez moi. N’hésitez pas, je vous prie !… Nous allons vous coucher sur un matelas et bientôt vous serez installée confortablement dans ma demeure, je vous le promets. »

— « Que j’ai froid ! » répéta Mme  Lecour.

Castello frappa dans ses mains. Goliath et Samson entrèrent dans la caverne. Avec d’infinies précautions, Mme Lecour fut enveloppée dans de chaudes couvertures et, quelques instants après, couchée sur le matelas. On se dirigea vers la demeure de Castello.

On pénétra dans le salon et la malade fut déposée sur un canapé. Les poêles électriques répandaient une douce chaleur dans la pièce ; on approcha l’un de ces poêles du canapé et presqu’aussitôt, Mme Lecour cessa de frissonner.

Le lendemain, Mme  Lecour fut transportée dans une spacieuse chambre à coucher et une femme, du nom de Lucia, lui prodigua des soins. On entourait la malade de soins et de confort ; mais, hélas ces soins, ce confort arrivaient trop tard…

Mme  Lecour était condamnée ; elle allait bientôt mourir.



CHAPITRE XIII

LE DOCTEUR T. STONE


Mme  Reeves-Harris n’était pas contente. Décidément, les choses n’allaient pas à son goût, oh ! mais, pas du tout ! Daphné, sa nièce allait retourner chez elle, à Rowling Green, dans une dizaine de jours maintenant et le Docteur Stone ne s’était pas encore prononcé. Il était toujours aimable et courtois envers la jeune fille, sans doute ; mais Mme  Reeves-Harris avait espéré mieux et plus que cela. Si elle n’avait craint