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de Sylvio Desroches… Enfin, le grand cadran du corridor d’entrée sonna minuit… Au premier coup de minuit, les trois hommes se levèrent, comme mus par un ressort… Minuit !… C’est à cette heure qu’Éliane devait s’éveiller… sinon… Le cou tendu, les yeux fixés sur la porte, la bouche entr’ouverte, le visage pâli, les mains et les jambes tremblantes, les trois hommes attendaient qu’on vint leur annoncée… quoi ?…

Que faisait-on qu’on ne venait pas ?… Le spécialiste avait bien dit minuit pourtant !… Il y avait déjà quelques minutes que minuit était sonné… Oui, ils s’en souvenaient bien ; le spécialiste avait dit minuit

On ne venait pas !… Alors ?…

Mais la porte de la bibliothèque venait de s’ouvrir et Tanguay, le visage pâle, mais souriant, entra… Inutile de lui demander des nouvelles ; Éliane était sauvée !  !…

« Éliane s’est éveillée, » dit Tanguay. « Elle vous demande tous.

— « Merci, mon Dieu ! » sanglota Yves.

L’entrevue avec Éliane, sauvée de la mort, fut de très courte durée ; mais, quand les trois hommes quittèrent la chambre de la jeune fille, ils emportaient l’espoir de voir leur bien-aimée bientôt convalescente, et enfin guérie.

En effet, au bout d’une dizaine de jours, Éliane put quitter sa chambre ; elle entrait en pleine convalescence.

Le bonheur était revenu à la villa Andréa.


CHAPITRE XXVI

FELICITA


Cinq ans se sont écoulés depuis les évènements racontés dans le chapitre précédent et nous retrouvons, attablés dans la salle à manger de la villa Andréa, plusieurs de ceux que nous avons connus et aimés : Éliane, Yves Courcel et Andréa. Il y a un siège vide à côté d’Éliane, mais, bientôt, l’occupant de ce siège arrive dans la salle à manger ; c’est Tanguay.