Page:Lacerte - L'ange de la caverne, 1922.djvu/214

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— « Lucette m’a tout raconté ; elle aussi, pauvre fille, est au désespoir. »

— « Ma fille bien-aimée a été enlevée, Mme Duponth ! » pleura Yves. « Nous allons faire des recherches immédiates… Si nous ne la retrouvons pas, nous mettrons la chose entre les mains de la police… Mon Éliane ! Ma fille chérie ! » ajouta Yves en sanglotant.

À ce moment, on frappa à la porte de la chambre et Andréa ayant donné l’ordre d’entrer, un domestique parut et dit :

« Messieurs, la chienne danoise Lagarde a été trouvée, à moitié morte, non loin de la villa… On a dû lui administrer le chloroforme, je crois, car Lagarde avait une sorte de capuchon sur la tête, imbibé de quelque chose qui sent très fort. »

Ayant dit ce qu’il avait à dire, le domestique sortit.

« Ne perdons pas de temps, » dit Tanguay. « Éliane, ma chère fiancée, est entre les mains du plus méprisable des hommes… Ce Castello ne reculera devant rien… Partons à la recherche d’Éliane ! »

— « Mais, où la chercher la pauvre enfant ? » demanda Sylvio Desroches.

— « À la caverne, » répondit Tanguay.

— « À la caverne ! » crièrent-ils tous.

— « Oui, à la caverne… C’est dans ce repaire, que ce chien de Castello a entraîné Éliane, j’en suis persuadé… À la caverne ! À la caverne ! »

— « Qui nous conduira à la caverne ? » demanda Courcel. « En connais-tu le chemin, Tanguay ? »

— « Moi ? Non, je ne pourrais y aller directement ; mais Paul nous y conduira. » Puis Tanguay, qui venait d’apercevoir Paul dans le jardin, appela le garçonnet.

« Paul ! » appela le médecin.

— « Oui, M. le Docteur, je viens, » répondit l’enfant.

— « Paul, » demanda Tanguay, quand celui-ci arriva dans la chambre d’Éliane, « pourrais-tu nous conduire directement à la caverne ? »