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— « C’est une bonne idée, » répondit Sylvio Desroches. « J’amènerai Paul et je partirai la semaine prochaine. »

— « Et, dès ton retour, Desroches, nous marierons nos enfants, » dit Courcel. « Tanguay, » ajouta-t-il, pourquoi ne viens-tu pas t’établir à Bowling Green, sans retard ?… Tu le comprends, je ne puis me séparer d’Éliane. Vous habiterez, tous deux la villa Andréa et nous te ferons construire un bungalow qui te servira de bureau, sur ce terrain. Bamboula couchera au bungalow et entretiendra le bureau. »

— « Mais, M. Courcel, » répondit Tanguay, « il y a déjà trois médecins à Bowling Green, ce me semble et… »

— « Deux seulement, deux médecins seulement, car le Docteur Jackson est mort hier. »

— « Le Docteur Jackson, le médecin de cette pauvre Lucia ! » dit Éliane.

— « Mon ami Courcel vous suggère là une bonne idée, Docteur Desroches, » dit Andréa. « Nous ne pouvons pas nous séparer d’Éliane, d’ailleurs, la chère enfant ! »

— « Et ce serait cruel de ma part de vouloir vous en séparer, je sais. J’accepte donc votre proposition… nous ne nous séparerons pas. »

— « Bravo ! » s’écria Andréa.

— « Maintenant, Messieurs, » dit Yves Courcel, « je crois qu’il serait bon de reprendre, tous, nos noms respectifs… Nous allons d’abord faire connaître nos noms aux domestiques. »

— « C’est une bonne idée, » répondit Sylvio.

— « Je vais appeler Mme Duponth ; elle aura vite fait d’avertir les domestiques et d’arranger tout pour le mieux, » dit Courcel. « Qu’en pensez-vous, Andréa ? »

— « Je pense, comme M. Desroches, que vous faites bien, et Mme Duponth devrait être mise au courant immédiatement ; grâce au tact qu’elle possède, tout ira bien, je crois. »

Ce disant, Andréa posa le doigt sur un timbre et Mme Duponth elle-même arriva à la porte de la bibliothèque.

« Ah ! Mme Duponth ! » s’écria Yves Courcel ; « c’est préci-