Docteur Stone ; Paul était, là-dedans, fier et heureux comme un roi.
Daphné était venue en visite à Smith’s Grove et elle en était partie. Vraiment, Mme Reeves-Harris commençait à se désespérer : décidément, le Docteur Stone ne demanderait jamais Daphné en mariage ! L’occasion s’en était plus d’une fois présentée et le médecin n’en avait pas profitée. Ce mariage eut pourtant comblé les désirs de cette bonne Mme Reeves-Harris !… Non, vraiment, elle n’était pas chanceuse ; jamais, non, jamais les choses n’allaient à son goût !… Pauvre Mme Reeves-Harris ! Pour la première fois dans sa vie peut-être, ça allait mal ; elle ne savait à qui s’en prendre…
« Vraiment, Andrew, » dit-elle à son mari, un jour, « on dirait que tu ne t’intéresses nullement à ma nièce Daphné ! »
— « Mais, » répondit M. Reeves-Harris, « au contraire, ma chère. Daphné est une charmante enfant et elle m’intéresse beaucoup. »
— « Cependant, Andrew, tu sembles bien indifférent à ce qui se passe, je trouve… Daphné aime le Docteur Stone, je sais… et lui… Daphné en mourra ! »
— « Ah ! bah ! Daphné n’est pas de cette sorte-là, » répondit M. Reeves-Harris, en riant.
— « Oui c’est cela ! Moque-toi de moi ! Reste indifférent aux souffrances de notre nièce ! » s’écria Mme Reeves-Harris, très en colère. Je sais bien que, si tu t’occupais de…”
— « Halte-là, ma femme ! » cria soudain Andrew Reeves-Harris. « Que veux-tu que je fasse ?… Je ne puis pas obliger Stone d’épouser Daphné, hein ?… Si les choses ne vont pas selon ton goût, il ne faut pas t’en prendre à moi pour cela. »
— « Je dis et affirme, pourtant… » commença Mme Reeves-Harris.
— « Au revoir ; je pars pour mon bureau. »
Ce disant, M. Reeves-Harris saisit son chapeau et sa canne et s’enfuit.
— « Quelles brutes que ces hommes ! » s’exclama cette pauvre Mme Reeves-Harris, en fondant en larmes.
Frank-Lewis Reeves-Harris, lui aussi, était revenu à