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— « Un peu mieux, merci, Éliane. »

Après le dîner, Castello offrit son bras à la jeune fille et la conduisit au salon ; Lucia les y suivit.

« Mlle Lecour, » dit Castello, « vous nous feriez un grand plaisir si vous vouliez nous chanter quelque chose. »

— « Mais… je ne sais vraiment… » commença Éliane.

— « Que chantiez-vous donc, l’autre soir, alors que j’étais dans mon étude ? C’était si joli ! »

— « Oh ! cela ! » répondit Éliane en souriant. « Ce n’est qu’une petite berceuse que ma mère avait composée, paroles et mélodie et qu’elle me chantait souvent… J’ai fait un accompagnement à cette mélodie, en souvenir de ma mère regretté. »

— « Alors, ne nous feriez-vous pas le plaisir de nous la chanter cette petite berceuse ? » demanda Castello. J’aimerais tant à l’entendre ! »

— « Oui, chantez donc, Éliane ! « interposa Lucia.

— « Mais, avec plaisir, si cela peut vous être agréable, » répondit la jeune fille.

Éliane se mit au piano, et après avoir joué une exquise petite ritournelle, elle chanta, d’une voix touchante et douce, la berceuse qui suit :


DORS, MON ENFANT

En regardant tes lèvres roses,
Ton front charmant,
Lorsque dans mes bras tu reposes
Si doucement,
Mon cœur s’inonde de tendresse ;
Heureux moment
Où, contre mon cœur je te presse…
Dors, mon enfant !

II


En voyant ta blanche paupière
Ton œil voilant,