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SECONDE PARTIE


L’IDOLE D’ANDRÉA

CHAPITRE I

LA DÉESSE FORTUNA

Pour la dernière fois, nous retournons en arrière pour parler de nos deux amis, Yves Mirville et Andréa, que nous avions laissés à une vingtaine de milles de Macapa, au Brésil et que nous venons de retrouver dans L’État du Kentucky, à moins de deux milles de Bowling Green.

Dès le premier jour, la fortune avait souri aux évadés de Cayenne ; le premier coup de pioche avait mis à nu des pépites d’or, et le petit rio charriait de l’or à pleines bassines. Yves et Andréa auraient pu faire l’acquisition d’instruments qui leur auraient été d’une grande utilité, tout en facilitant leur travail ; mais ils préférèrent employer des procédés rudimentaires, afin de ne pas dévoiler le secret de leur richesse ; richesse extraordinaire. Au bout de quelques semaines, ces hommes, qui avaient dû traverser l’Oyapok sur un îlot flottant, faute de quelques sous pour payer leur passage sur le bac, étaient en passe de devenir millionnaires.

L’or semblait gîter autour de la maison d’Andréa seulement, car, des fouilles faites ailleurs, ne donnèrent aucun résultat. Sans doute, ils ne parviendraient jamais à épuiser toute la richesse de ce terrain ; mais, qu’est-ce que cela leur faisait ?… Leur but était d’atteindre une confortable aisance… et ils seraient bientôt millionnaires…

Ils étaient heureux, ces deux hommes, quand, après une journée bien remplie, ils se mettaient à table dans leur confortable maisonnette. Ou bien, assis sur la veranda, ils faisaient des projets d’avenir, si prêts à se réaliser.