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rendrons pas à Bowling Green ; il est trop tard maintenant. »

Hâtivement, Éliane et Lucia mirent leurs chapeaux et leurs manteaux. Andréa, sans en avoir l’air, surveillait Éliane… Elle allait mettre ses gants… Pourrait-elle cacher sa surprise en s’apercevant du billet que renfermait l’un d’eux ?… Oui… Éliane leva légèrement les sourcils, sans doute, quand elle sentit le papier dans son gant, mais ce fut le seul signe de surprise qu’elle donna, puis, ses yeux rencontrèrent ceux d’Andréa… N’était-il pas resté seul à la bibliothèque, tout-à-l’heure ?… C’était certainement lui qui avait écrit ce billet.

Les adieux et remerciements se firent, froidement, de la part de Castello et de Lucia ; mais Éliane ne put résister au désir de jeter ses bras autour du cou de Mirville, au moment de le quitter. Celui-ci pressa la jeune fille contre son cœur et murmura :

« Éliane ! Éliane ! »

— « Adieu et merci, M. Andréa, » dit Éliane, en serrant la main d’Andréa.

À ce moment, un taxi entrait dans le terrain de la villa Andréa. Ce taxi contenait un monsieur et une dame : c’étaient M.  et Mme Reeves-Harris, venant rendre visite à Messieurs Mirville et Andréa. Castello se dit qu’il fallait éviter de rencontrer M.  et Mme Reeves-Harris, à tout prix. Il entraîna donc Éliane et Lucia vers la limousine…

Et l’on partit, d’un trait, dans la direction de Smith’s Grove… et de la caverne.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.