— Il faut la faucher, et tout de suite !
— Comme vous voudrez, M. Dublé ; mais ça me paraît être peine inutile.
Pourtant, Arras et ses hommes se mirent à l’œuvre ; mais, comme l’avait dit Pierre, c’était peine inutile : la bardane avait envahi le champ d’avoine et, en dépit du travail qu’ils firent, toute la journée, et des tortures sans nom qu’ils eurent à endurer, à cause des fleurs de bardane, qui s’attachaient à leurs bas et à leurs habits et qui les piquaient comme des aiguilles, la bardane allait plus vite qu’eux et, en moins d’une semaine, le champ d’avoine en était complètement envahi.
— Que faire ? s’écria Arras, en s’arrachant les cheveux. Il faut protéger mes autres champs ; allons voir ce…
— C’est inutile, M. Dublé, dit Pierre ; la bardane a déjà envahi une partie des