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Une Étrange Poursuite

chaque soir, il admira ses terres, ses belles et fécondes terres, s’étendant sur tous les points cardinaux.

Le lendemain matin, à quatre heures, ainsi qu’il en avait pris l’habitude, Arras partit en auto faire le tour de ses terres. Quand il revint à la maison (il pouvait être cinq heures) il arrêta son automobile vis-à-vis du champ d’avoine, qui faisait face à sa maison, et une expression d’étonnement se peignit sur son visage.

— Tiens, se dit-il, je n’avais pas remarqué qu’il poussait de la bardane sur mon champ d’avoine !

Il descendit de son auto et s’approcha de son champ.

— Mais, reprit-il, c’est qu’il y en a beaucoup… Il faut que je voie à cela. Je faucherai cette bardane, qui finirait par s’étendre et étouffer mon avoine. Pas