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Aux Douze Coups de Minuit

Ulric ne résiste pas. Guidé par cette main d’enfant, il s’avance dans le salon et reçoit, avec ses frères et sœurs, la bénédiction paternelle.

— Ulric !

Quel cri de joie s’échappe de la poitrine de Mme Dublé !

— Mère !

— Ah ! s’écrie Mme Dublé, en se tournant vers son mari, je savais bien que tu le bénirais notre cher Ulric !

— Je te bénis trois fois, Ulric, dit solennellement M. Dublé, tandis que ses joues s’inondaient de larmes. Je te bénis pour l’année qui commence et aussi pour les deux que tu as passées loin de nous… D’ailleurs, dans mon cœur, toujours je t’ai béni, avec tes frères et sœurs, chaque jour de l’an, sois-en assuré !

— Et cette bénédiction, père, m’a ramené au foyer ; de cela je suis fermement convaincu ! répondit Ulric en pleurant.

Ulric revenu, le bonheur régna en maître à l’oasis.