Page:Lacerte - Aux douze coups de minuit suivi d'autres contes, 1932.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
Aux Douze Coups de Minuit

— Martine, dit l’enfant, en s’adressant à la servante, où est-elle, maman ?

— Votre maman n’est pas ici, Mlle  Myo, répondit Martine. Peut-être est-elle dans la salle à manger, avec votre grand’maman.

— Ah ! Il y a quelqu’un ici ? fit la petite, en s’approchant de la table devant laquelle Ulric était assis.

— C’est un chemineau, Mlle  Myo, répondit Martine ; il avait bien froid et bien faim le pauvre jeune homme, alors…

— Venez-vous de loin ? demanda Myo à Ulric.

— Oui, je viens de bien loin, petite.

— Myo ! cria une voix soudaine, où es-tu ?

— Je suis dans la cuisine, maman, répondit l’enfant.

Aussitôt, des pas s’approchèrent, la porte de la cuisine fut ouverte et une femme parut. Ulric faillit crier, en reconnaissant dans cette femme sa sœur Octavie.