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Perdus sur la Méditerranée

— Comment ! Le navire ne bouge pas !

— J’affirme qu’il ne bouge pas ! répéta Laurent.

— Alors, hâtons-nous ! Hâtons-nous ! s’écria Hervé, en saisissant deux des avirons.

Il y avait une vingtaine de minutes que Laurent et Hervé maniaient les avirons de toutes leurs forces, afin d’atteindre le navire, qui était à près d’une lieue de distance, quand Julia, qui tenait la lunette marine collée à ses yeux, s’écria soudain.

— Il est singulier ce navire ! Vois donc, Laurent !

Laurent prit la lunette et observa le navire pendant l’espace de plusieurs minutes, puis il dit tranquillement :

— Ce navire n’en est pas un !

— Non, ce n’est pas un navire ; c’est une île ! dit Julia.