Page:Lacerte - A la poursuite d'un chapeau, 1932.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.
49
Perdus sur la Méditerranée

Hervé prit sous un des sièges de la chaloupe, une lunette marine et se mit à examiner la Méditerranée… Elle était déserte ; au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest, l’horizon et l’océan se confondaient ; pas un rivage en vue, pas un navire, pas même une barque de pêcheur…

— Tu ne vois rien ? demanda Laurent à Hervé.

— Rien ! répondit celui-ci.

— Hélas ! le vent nous a entraînés à des lieues et des lieues de tout rivage, et en dehors de la route des navires, probablement ! Dieu seul sait où nous sommes !

Les avirons avaient été déposés dans le fond de la chaloupe, la veille, et ils y étaient restés ; à quoi auraient-ils servi, puisqu’on ne savait nullement par où se diriger.

À tout instant, Hervé prenait la lunette marine et l’appliquait sur ses yeux… Rien, toujours rien… Cette persistance