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les garçons de recette. Il était venu pour cela avec deux tire-points ou carrelets ; moi, je ne voulais pas, j’avais un autre système.

D. Lequel ?

R. Celui du masque de poix.

M. le Président. — Mais c’était une autre manière de le tuer !

Avril. — Il y avait aussi une autre affaire de marchandises, mais elle devait se faire par l’entremise d’un nommé Bâton.

D. Quel est ce Bâton ?

R. C’est un jeune homme qui fréquentait Lacenaire.

M. l’Avocat général. — Lacenaire s’est ensuite logé sous le nom de Bâton, qui existe en effet.

M. le Président. — Lacenaire, Avril vous a-t-il parlé d’un masque de poix ?

Lacenaire. — Cela m’a été dit, mais je ne me le rappelais pas.

M. l’Avocat général. — Avril, vous avez été arrêté au mois de décembre pour avoir favorisé l’évasion d’une fille publique. Était-ce avant le 14 décembre ?

R. C’est le 21.

M. l’Avocat général. — Ainsi, vous renoncez à l’espèce d’alibi que vous avez invoqué ?

Un juré. — Comment Lacenaire a-t-il su qu’Avril avait été arrêté ?

Lacenaire. — Par une personne de sa société, car je n’avais pas été mêlé à son affaire.

M. le Président. — Avril, vous avez couché avec Lacenaire dans le même lit ?