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D. Comment vous êtes-vous procuré l’argent qui a servi à payer votre part de meubles ?

R. Je suis sorti de Poissy avec deux cents quarante francs que j’avais gagnés péniblement par mon travail. Je vivais très sobrement et je ne faisais presque pas de dépense. À la demande de Lacenaire, nous nous sommes mis en chambre pour vivre avec plus d’économie ; et je ne me suis mêlé avec lui dans aucune chose.

D. Le 14 décembre, avez-vous accompagné Lacenaire au domicile de la veuve Chardon et de son fils ?

R. Je n’y suis pas allé le 14 décembre.

D. Lacenaire déclare le contraire. Avez-vous dîné avec lui ?

R. Non, mais déjeûné, cela se peut.

Lacenaire. — Nous avons déjeûné entre la barrière de la Courtille et une autre barrière, chez un marchand de vins.

M. le Président. — Comment s’appelle ce marchand de vin ?

Lacenaire. — Je ne puis pas le dire. Mais on désigne ce cabaret sous le nom de Grand-Sept, parce qu’on y voit pour enseigne un gros chiffre 7, qui indique non pas le numéro de la maison, mais le prix du vin. Le marchand de vin est un homme âgé, qui a trois ou quatre enfants. Vous pouvez le faire appeler.

M. le Président ordonne que le marchand de vin soit assigné.

Avril. — J’ai souvent déjeûné là avec Lacenaire, mais je ne puis affirmer que cela ait eu lieu ce jour-là. Tout