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Frappé de la ressemblance de l’écriture de ces diverses pièces et des caractères formant le nom de Mahossier que l’assassin avait tracé sur la porte, M. Canler fit bientôt partager sa conviction par les experts. On ne s’occupa plus de Mahossier, et l’on rechercha Gaillard.

En ce moment, un voleur nommé Avril se trouvait détenu à la Force. Il se vanta de connaître Gaillard, et proposa même de le faire trouver, si on le mettait en liberté pendant huit jours.

Les démarches furent infructueuses ; Avril savait aussi bien que François qu’à la nouvelle de l’arrestation de ce dernier, Gaillard avait quitté Paris et problablement la France.

François, qui ignorait qu’on le suspectât pour l’assassinat de la rue Montorgueil, résolut de reconquérir sa liberté par un coup de maître. Il offrit de dénoncer un assassinat de Gaillard, commis sur la personne de Chardon et de sa mère, l’assassinat du passage du Cheval-Rouge, dont on avait vainement recherché les auteurs.

Tandis que François, croyant Gaillard en sûreté, s’efforçait de reconquérir sa liberté, Avril, revenu de sa promenade moqueuse de huit jours, donnait, cependant, quelques renseignements exacts sur Gaillard. Il l’avait plusieurs fois accompagné chez une parente, sa vieille tante, rue Barre-du-Bec, maison d’un emballeur.

On se rendit chez cette vieille dame qui, craignant les mauvais tours de son coquin de neveu, avait fait faire une ouverture grillée à sa porte. Elle communiqua,