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Je hais l’homme, et l’espoir, et la clarté des cieux !
Je doute des tombeaux, des fleurs et de l’enfance !
Tout ce qui fut un jour le charme de mes yeux,
Les monts, les bois, les mers, tout m’est une torture :
Je sens partout le vide et partout l’imposture !
Pourquoi n’es-tu pas morte avant la trahison !
Mes pleurs auraient du moins respecté ton gazon !…
Assez ! tais-toi, mon cœur ! Rentre dans le silence,
Fantôme au flanc blessé de mon amour trahi !
Que la pitié te reste ! Et toi, Dieu de clémence,
S’il faut que je survive à mon sort accompli,
Des ressentiments noirs sauve au moins ma démence !
Apprends-moi le pardon ! enseigne-moi l’oubli !