Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/280

Cette page n’a pas encore été corrigée


Voilà votre héroïsme et vos vertus guerrières !
          Et vous parlez de liberté,
Vous dont le dos subit la schlague et les lanières
          Qu’ourdit la féodalité ;
Vous qui courbez vos reins, vous qui pliez vos têtes
          Sous de grotesques hobereaux ;
Vous qui, pour assouvir votre soif de conquêtes,
          A vos rois servez de bourreaux !


XIII

Arrière, vils bourreaux ! vils esclaves, arrière !
          Entre vous et les nations
Se dressent désormais, menaçante barrière,
          Vos sanglantes ambitions.
Honte à vous ! vous avez déshonoré la guerre
          Par vos cyniques attentats.
Le Droit n’existe plus qui protégeait naguère
          L’antique assise des états.
En un siècle de paix et de luttes sereines,
          Aux fraternels enfantements,
Vous venez de rouvrir d’homicides arènes
          Pour de futurs égorgements ;
En des jours de progrès ramenant les ténèbres,
          Le moyen âge et ses terreurs,
Vous avez rallumé par vos forfaits célèbres