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Vainement la vierge confuse
Résiste ; il sait ravir, aidé du Dieu du vin,
Les dons que la pudeur refuse ;
Car avec la jeunesse aux désirs orageux
Bacchus mêle souvent la licence à ses jeux.


LII

L’ÉLOGE DE LA ROSE


 
Avec la saison printanière,
Je veux dire en mes vers la fleur douce aux amours.
A ma voix, pour chanter la rose et les beaux jours,
Amie, unis ta voix légère.

* * *

La rose est l’haleine des Dieux,
Elle est la volupté des mortels, leurs délices !
De la pourpre de ses calices
Vénus orne sa tempe et l’or de ses cheveux.
Le groupe des Grâces riantes
Enlace ses bras nus de roses odorantes,
Au beau temps des amours fleuris.
Chère aux Muses comme à Cypris,