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De la muse qui le console,
Les accents lui sont toujours chers ;
Souvent avec elle il s’isole
Sur l’écueil baigné par les mers.
Dans la mousse la vague expire :
Il la contemple… il songe à toi.
Et ses doigts effleurent sa lyre,
Dont la triste voix qui soupire
Parle de toi, toujours de toi !
L’oiseau qu’un ciel sévère exile
Du nid qui cacha ses amours,
Revole à son secret asile
Avec le soleil des beaux jours.
Celui qui te pleure en silence
Ainsi retournera vers toi.
Pour se consoler de l’absence,
C’est dans cette douce espérance
Qu’il pense à toi, toujours à toi !